L’étude du footwork est généralement jugée ennuyeuse et peu productive par de nombreux athlètes en boxe Thaïe, mais ils ont tort ! Évoluer en garde sur le ring, sans délivrer de coups et en se contentant simplement d’analyser les déplacements et les occasions, constitue un excellent exercice qui peut parfaitement servir, entre autres, d’échauffement.
Les techniques d’attaque fondamentales en boxe Thaïe
On pense que les Thaïlandais sont de grands spécialistes des coups de pied et des coups de genou, mais hormis quelques rudiments, ils ignorent quasiment tout de l’art de se battre avec les poings. Il s’agit en réalité d’une erreur, issue du fait que sur les rings thaïlandais, les paris exercent aussi une énorme influence sur la stratégie des combats : un coup de pied ou de genou est davantage apprécié par les bookmakers, qui ont tendance à verser (et donc à accepter) des enjeux plus élevés pour des « hors combat » obtenus grâce à ce genre de technique. Les techniques de bras sont les plus naturelles et les plus faciles à réaliser.
L’utilisation des poings pour se protéger
C’est à elles que l’athlète en difficulté a recours lorsque la « pression » de l’adversaire déconseille l’application de coups compliqués ou risqués. De la même manière, quand il cherche conclure avant le temps limite, c’est justement sur l’échange de coups de poing que le combattant se repose pour mettre un terme à l’épreuve de force. La boxe revêt une importance capitale dans tous les sports de combat, et le muay thaï ne fait pas exception à la règle. La possibilité de donner des coups de pied aux jambes, de se servir des genoux et des coudes a légèrement limité son usage, mais il n’en reste pas moins qu’un bon athlète de cette discipline se doit de connaitre les fondements de cette « branche » du combat.
Les coups de poing
La Thaïlande a une si grande tradition dans le domaine de la boxe anglaise que beaucoup de boxeurs thaïs combattent indifféremment dans les deux spécialités. Sot Chitralada, célèbre champion de muay thaï, atteignit il y a maintenant des années les sommets du milieu professionnel de la boxe traditionnelle également, et comme lui, une foule d’autres athlètes siamois se sont forgé une place de renom dans le classement international du Noble Art. Inoubliable champion de boxe thaïe, Kronsak mit à genoux André Panzà, champion du monde de savate et de kick-boxing, mais aussi très bon boxeur professionnel, sur le terrain même où l’athlète strasbourgeois se croyait le plus fort : le combat aux poings. Il faut avouer que les écoles occidentales se distinguent en général par leur prédilection pour cette forme de combat, à laquelle elles réservent une attention maximum. Des athlètes comme Kaman, Dekker et Prestia sont surtout connus pour leurs dynamiques combinaisons de coups de poing, mais ils ne sont pas les seuls.
Évolution des techniques de combat en boxe Thaïe
Dans la mesure où les coups de poing, à la différence des coups de pied, ne nécessitent pas une souplesse articulaire spécifique, nombreux sont les athlètes qui fondent leur stratégie de combat essentiellement sur les techniques de poing. Il ne reste pas grand-chose du muay thaï tel qu’il se pratiquait à mains nues. Ceci est dû à la spécialisation que l’expérience directe sur les rings a entrainé dans le corpus des techniques originelles. Le principe « assimile ce qui est utile », fondamental dans les arts martiaux modernes, a là aussi suscité une transformation de la technique, favorisée en outre par l’adoption des gants et des bandages. Comme cela s’est produit pour les coups de pied, l’usage des bras a évolué pour tirer pleinement profit des avantages offerts par l’équipement. L’influence de la boxe traditionnelle anglaise ressort à l’évidence de la suppression de toutes ces techniques à main ouverte ou avec le dos du poing, communes à d’autres formes d’art martial qui se pratiquent sans gants de boxe.